Retrouvez sur cette page les expressions politiques des différents groupes du Conseil municipal, diffusées dans le Journal d'Armentières des mois de mai/juin.

Groupe 'Aimer Armentières et Agir pour l'Humain'

Solidaires du présent et de l'avenir

Chères Armentiéroises, chers Armentiérois,

Nous sortons de la torpeur de l'hiver pour entrer dans une saison dans laquelle le printemps s'est déjà bien installé et avec lui les idées, les projets, la suite de la métamorphose ici dans notre ville d'Armentières.
"L'homme est le travailleur du printemps, de la vie, De la graine semée et du sillon creusé, Et non le créancier livide du passé." disait Victor Hugo.

Et pourtant l'optimisme peut laisser place à l'inquiétude et aux incertitudes liées au contexte national que nous vivons collectivement. Depuis plusieurs mois, notre pays fait face à une crise qui nous amène, particulièrement dans les collectivités, à faire face à de fortes hausses des dépenses liées principalement aux coûts des énergies. Malgré un gouvernement qui montre, une fois de plus, qu’il n’est pas au rendez-vous. C’est dans ce contexte que la seconde période du mandat nous appelle à faire des choix. Des choix sans renoncer car notre responsabilité est de maintenir un haut niveau de qualité de service public pour nos concitoyens.

Avec le printemps, c’est aussi la période où la ville renait à travers ses activités, son réseau associatif dense, j’en profite ici pour saluer l’investissement sans faille de nos milliers de bénévoles que représente notre tissu associatif car Armentières c’est aussi une ville où l'on sait faire la fête, c’est la ville où nous fêtons la nature avec « Armentières on sème » , où nous fêtons le sport avec « la fête du sport et du vélo », où nous fêtons la solidarité car c’est notre ADN.

La solidarité est locale, mais la solidarité est également nationale et nous élus de la majorité municipale nous nous opposons à cette réforme qui va pénaliser en priorité ceux qui ont généralement commencé à travailler tôt. Elle frappera aussi massivement ceux qui pourraient justifier de toutes leurs annuités nécessaires à 62 ou 63 ans mais qui devront continuer à travailler une, voire deux années supplémentaires, les plus pénibles, quand on est usés. Cette réforme va aggraver la précarité pour les seniors. À Armentières, nous savons à quel point les retraités de notre ville profitent de leur temps pour vivre des loisirs et des voyages, consacrant aussi du temps pour leurs petits enfants qui sont inscrits dans la dynamique culturelle et sportive de la ville. C’est pourquoi nous nous opposons à cette réforme et notamment à la manière dont elle a été menée auprès de la représentation nationale. 

Jean-Louis MERTEN
Président du groupe "Aimer Armentières et agir pour l'humain"

 

Réforme des retraites : les Armentiérois.es durement touchés-ées

Emmanuel Macron a imposé 2 années de plus à tous les travailleurs en faisant fi de la démocratie et en dépit de la contestation générale.

Sur notre territoire où les emplois manuels et physiques sont nombreux, ce sont eux qui auront le plus de difficulté à arriver à 64 ans.

Et surtout les femmes qui ont en moyenne les carrières les plus hachées. Elles seront les plus impactées par cette réforme. 

Pour des économies de bout de chandelle, ils veulent nous voler deux années de notre vie. Mais, le combat n'est pas terminé contre cette réforme injuste !

Philémon Brunet
Conseiller municipal, pour le groupe « Ensemble pour l'Humain d'abord »

 

Groupe 'Armentières avec fidélité et bon sens'

Être gestionnaire ou solidaire, là est la question…

Depuis la guerre en Ukraine et l’incapacité de nos dirigeants à conserver notre filière nucléaire, notre commune doit, comme les autres, contenir des dépenses qui s’envolent. Sobriété énergétique, mutualisation des équipements, sensibilisation à une gestion plus responsable de nos bâtiments et de l’éclairage public sont des priorités autour desquelles majorité et opposition, doivent faire bloc dans l’intérêt de la ville. La crise devient, de fait, un outil permettant d’accélérer notre transition écologique et d’évoluer vers une gestion plus durable de notre commune. Certes, le coût n’est pas neutre, mais il a valeur d’investissement pour l’avenir. Toutes les initiatives allant dans ce sens méritent donc d’être soutenues. Si nos dépenses de gaz, d’électricité et de carburant explosent, nos recettes permettent toutefois d’y faire face. Nous pouvons compter sur l’amortisseur électricité (dispositif d’Etat), sur l’augmentation de notre Dotation Forfaitaire et de notre Dotation de Solidarité Urbaine, sur une compensation importante de la Taxe d’Habitation, mais aussi sur des droits de mutation relativement importants. Et, n’oublions pas l’augmentation d’impôts, décidée en 2022 par le Maire et sa majorité... Une pression fiscale inutile à en juger par les excédents financiers dégagés en 2022... Une hausse d’impôts qui touchera, plus durement encore, cette année, le pouvoir d’achat des familles de notre ville, en raison des revalorisations des bases (+7,1%). Combien de nos petits propriétaires, aux revenus modestes, seront touchés ? Beaucoup assurément ! Pourtant, d’autres communes comparables à la nôtre (Lomme) n’ont ni augmenté les impôts l’année dernière, ni cette année. D’autres ont même décidé de les baisser en 2022 (La Madeleine) et d’autres ont même choisi, par solidarité avec la population, de les baisser, au plus fort de la crise, en 2023 (Avion)… Des décisions qui touchent au pouvoir d’achat et contre lesquels n’ont même pas protesté les élus communistes… Et que dire du coup de rabot de 45.000€ donné au budget des associations, présenté comme la simple suppression d’une « réserve » mise à leur disposition ? Une farce probablement destinée à mieux faire passer la pilule… La majorité est-elle en accord avec sa philosophie ? Quoi qu’il en soit, entre être des élus gestionnaires et des élus solidaires, le Maire et sa majorité ont, semble-t-il, choisi…

Michel PLOUY

 

Groupe 'Armentières en tête"

Les ambitions, c'est bien. Les moyens, c'est mieux !

Notre pays vit une crise démocratique et sociale majeure, avec un Président de la République et un Gouvernement sourds aux revendications du peuple. La crise climatique, elle, se poursuit dans l'indifférence. Notre ville est-elle à la hauteur de ses ambitions écologiques ?

Le budget 2023 ne nous permet pas de l'affirmer. Un diagnostic énergétique des bâtiments communaux serait en cours sans que nous n'en ayons le moindre état d'avancée. Des projets, certes nombreux, sont inscrits au plan pluriannuel d'investissements, sans que nous en connaissions les détails financiers. Une opération de 50 000 € pour la plantation d'arbres est prévue : elle ne représente que 0,4 % des dépenses d'investissements !

Armentières a besoin de rupture plus que de transition. Sans cela, elle sera bientôt une ville du passé. Les bonnes intentions de Monsieur le Maire ne financeront pas, hélas, les projets d'envergure dont nous avons besoin. À quand de véritables moyens ?

Benjamin TISON-BEERNAERT et Mélanie DEZEURE
Conseillers municipaux d'opposition