En février des centaines de petites mains ont mis en terre des milliers d’arbres et d’arbustes dans le jardin du Centre social des 4 saisons, créant ainsi la troisième forêt urbaine de la Ville.
Ce projet de micro-forêt urbaine est né d’un partenariat entre la société spécialisée BeeForest, la Métropole Européenne de Lille et la Ville : « depuis novembre 2020, BeeForest a participé à l’implantation de près de 55 micro-forêts urbaines dans les régions au nord de la France », explique Mathieu Verspieren, fondateur de l’entreprise.
Une prise de conscience collective
Face aux problématiques de la déforestation et du réchauffement climatique, le développement de nouvelles zones vertes reste une des réponses la plus adaptée.
La fondation Bee Forest propose une méthode inspirée des« forêts Miyawaki » qui consiste à planter un vaste cortège d’essences d’arbres et d’arbustes différentes (jusqu’à 30 espèces) d’une même classe d’âge, sélectionnées après étude de la zone à boiser, dispersés ici sur toutes la surface du jardin du centre social.
Incontestablement, ces couverts arborés urbains jouent un rôle précieux en faveur du rafraîchissement de l’air ambiant, du stockage de CO2, de la lutte contre la pollution ou encore du développement de la biodiversité locale.
Nature et pédagogie
En plus de participer à la création de six îlots verts propices à la biodiversité, les quelques 500 enfants des écoles avoisinantes et du Centre social ont pu enrichir leurs connaissances en matière d’écologie grâce à des séances pédagogiques animées par Mathieu Verspieren : « nos projets s’accompagnent toujours par des temps de sensibilisation. Les enfants doivent apprendre à se reconnecter à la Nature et comprendre son importance », ajoute l’expert.
Avant même de préparer leur place dans le jardin du Centre social, les apprentis jardiniers ont ainsi pu découvrir les différentes espèces résilientes sélectionnées et leur particularité : « nous avons choisi des petits pieds qui ne demandent qu’à pousser plutôt que des arbres déjà adultes dont les racines ont déjà été manipulées et sont donc plus fragiles », développe Mathieu Verspieren.
Un financement collaboratif
L’une des particularités des micro-forêts urbaines de BeeForest c’est qu’elles sont financées par plusieurs mécènes. Celle d’Armentières a pu voir le jour grâce au soutien financier de la Région des Hauts-de-France (à 40%) dans le cadre de son projet « 1 million d’arbres en Hauts-de-France », à Iléo de la MEL la fondation Tape à l’oeil, Adipap et la ville d'Armentières.
La forêt urbaine en images