Aujourd’hui, en 2022, deux brasseries ont pignon sur rue, faisant perdurer cet esprit brassicole qui fait partie de l’identité de notre ville.

Brasserie Motte-Cordonnier

Ainé de la 10e génération, Henry Motte a installé la nouvelle brasserie familiale à la Ruche des 2 Lys, l’été dernier, avec l’ambition de produire 700 hectolitres par an. L’héritier admet ressentir « l’épaisseur des siècles » au-dessus de sa tête, mais il en faut plus pour intimider cet ingénieur diplômé de Centrale Lille : « on ne se met pas de challenge vis à vis de nos ancêtres, car on repart de zéro en quelque sorte… Notre souhait est de rester fidèle à l’histoire de la brasserie tout en produisant des bières qui nous plaisent ! » Le succès commercial des bières René ou Émile est déjà au rendez-vous… Les prémices d’une nouvelle épopée industrielle ? En tous cas le début d’une belle aventure pour Henry Motte et sa famille.
 

Brasserie Malécot

Pour sa Léonce, la brasserie Malécot parle d’une « bière de tradition et de sens. » La tradition brassicole de la ville bien sûr. Et le sens, c’est celui de la belle mission que l’établissement médico-social met en œuvre : proposer un travail à des personnes en situation de handicap. Ici les brasseurs en chefs, Thierry Cauet et Geoffrey Tillieu, sont aussi des moniteurs qui adaptent les métiers de la brasserie aux 25 travailleurs concernés. « Le travail est un outil pour faire progresser les personnes que nous accueillons et servir leur projet professionnel », souligne Elisabeth Zureck, directrice de l’ESAT Malécot. Bien que la logique commerciale n’ait jamais été une fin en soi, les ventes sont en progression constante  : en 2015 à son ouverture, la brasserie a produit moins de 100 hectolitres, contre 1 600 aujourd’hui ! Entre temps la gamme s’est étoffée, les médailles ont été décrochées... Et un prestigieux client est venu frapper à la porte de l’ESAT Malécot : l’Elysée, où la Léonce d’Armentières est servie depuis l’an dernier !