1 heure pour gommer les inégalités

À l’occasion du mois célébrant les droits des femmes, Hugo et Chloé, intervenants du Service démocratie participative et droits humains de la Ville ont proposé aux collégiens un escape game pour mettre en lumière l’égalité hommes/femmes.

On entend dire parfois que les garçons sont meilleurs en sciences que les filles, que les filles ne savent pas faire de sport, que les filles cuisinent plus que les garçons… Mais qu’en est-il réellement ? Et si tous ces préjugés étaient effacés devant la réalité des faits ?

Ce jeudi, les troisièmes du collège Jean Rostand ont eu une heure (et pas une minute de plus !) pour pouvoir venir à bout d’un escape game qui portait sur la thématique égalité hommes/femmes.

Un scénario redouté de tous

Tout commence par une annonce qui fait froid dans le dos : l’opposante d’un dirigeant réactionnaire qui interdit dans notre pays tout mouvement féministe, est retrouvée morte. Dans son carnet de bord, elle demande aux joueurs de rétablir la vérité sur les inégalités filles - garçons.

Défi accepté par cette classe de troisième qui déjà s’active par petits groupes à collecter des indices. Des recherches qui les ont mené à découvrir des témoignages sur la pression sociale qui peut peser sur les filles comme sur les garçons. Une investigation d'une heure pour parcourir le monde et rencontrer Frida Khalo, écouter Emma Watson ou décrypter les chansons du rappeur Oxmo Puccino engagé pour l’UNICEF.

Pouvoir s'exprimer librement

Les échanges entre ces adolescents âgés de 14 et 15 ans ne tardent pas : Abygaëlle, Jihane et Erika se sentent moins libres que les garçons, "même à la cantine, ils s'octroient plus de droits que nous, ils nous dépassent sans êtres punis par exemple" nous confie l'une d'entre elles. À la table Karim, le seul garçon de l'équipe se fait discret mais mène le jeu d'enquête avec une grande minutie en restant à l'écoute.

Tous les thèmes sont balayés... Théo souligne "dans la pratique du sport les garçons disent qu'ils acceptent les filles mais les filles ne se sentent pas les bienvenues". Tous les élèves sont d'accord pour dire que le dialogue est d'un enjeu capital dans l'égalité filles - garçons.

Perdre c'est apprendre

Si l’ensemble des équipes n’a pas acquis la totalité des points au terme d’une heure, il n’en sort pour autant pas perdant : « ça permet de semer des petites graines dans leur tête. Ce sont ces générations qui pourront faire évoluer les choses, le jeu c’est une façon de s’amuser pour apprendre. Ce qui compte c'est de pouvoir échanger sur le sujet aussi » conclut Hugo, le meneur de jeu créé par UNICEF.

Quant à Rayan, Théo, Érika et leurs camarades, c'est un grand oui pour recommencer la partie !