Changer le monde commence par soi-même. Héline Bayard nous raconte sa vie sobre et (presque) sans déchets...

Du lever jusqu’au coucher, dans chaque geste de son quotidien, elle fait la chasse au gaspi, aux déchets, aux dépenses superflues. Les ampoules ne sont pas souvent allumées chez Héline. Elle se brosse les dents à la lumière du lampadaire public donnant sur sa salle de bains, cuisine à la lueur des bougies, monte l’escalier avec l’éclairage de son smartphone. « Pour moi c’est un jeu. Je teste des trucs et quand ça marche j’adopte de nouvelles habitudes ! » L’an dernier, Héline et son conjoint ont choisi de vivre à Armentières, où ils sont devenus propriétaires. Pour le chauffage, encore du bon sens à l’œuvre, et aussi un peu d’huile de coude : « cet automne, nous avons placé trois panneaux isolants découpés aux mesures de l’escalier pour calfeutrer l’accès au 2e étage. Dès le premier soir, nous avons senti la différence ! » Et 10 % de moins sur la facture en un mois.
 

La chasse au plastique

Très polluant, le plastique est son ennemi. Revenons à la brosse à dents : « elle est en bambou naturel, entièrement biodégradable », précise la jeune femme de 27 ans. Au magasin, elle privilégie les achats en vrac pour supprimer les emballages : « le riz dans des pochons en tissu, les féculents dans des sachets en papier réutilisables, les fruits et légumes directement dans le cabas, sur lequel je colle les étiquettes sorties de la pesée »… Et même une boîte tupperware pour la viande du boucher. Viande dont elle a « réduit la consommation. » Mais pas question de se priver de tout : « il faut ménager un équilibre entre le plaisir, l’écologie et les économies », plaide Héline.
 

Au jardin, les couleurs de l’automne

Pour le ménage, c’est simple : « la maison est nettoyée du sol au plafond avec du vinaigre blanc à 14° et de la pierre d’argent. » Des produits naturels, non polluants, et peu onéreux. Au jardin, elle ne ramasse pas les feuilles mortes et laisse la nature faire son travail. Cela fertilise le sol, et Héline y voit encore un autre avantage : « Les couleurs d’automne font partie du paysage, il y a de l’orange, du violet, du rose… On profite du spectacle ! » Le chien s’en amuse aussi. « Je bouche les trous qu’il fait avec un peu de compost maison. »
 

Pour un monde meilleur

Elle est aussi une maîtresse engagée, contributrice au groupe facebook « les professeurs en transition. » La sobriété est pour Héline comme une seconde nature : « c’est une démarche à la fois altruiste et intéressée. Intéressée parce que je réalise des économies. Altruiste parce que je veux préserver un monde que nous partageons. » Armée de cet optimisme contagieux, elle encourage et conseille ceux qui voudraient s’y mettre. « C’est pas parce que c’est un petit geste que ça ne compte pas. Il faut se dire qu’on n’est pas le seul à faire ces efforts. Et il ne faut pas vouloir tout changer du jour au lendemain, mais prendre son temps. »

Alors, un monde moins pollué, un monde meilleur, c’est possible ? « J’y crois ! »,s’enthousiasme-t-elle. « Il y a un nouvel engouement pour un mode de vie plus écologique. Si on est des millions à changer nos habitudes, on va réussir tous ensemble ! »

Il y a un nouvel engouement pour un mode de vie plus écologique.

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