À travers le temps

Jacques II de Luxembourg en avait instauré la tradition. La fête des Nieulles fut ainsi programmée chaque année et perpétuée par les Magistrats de la Ville.

Une tradition annuelle...

La tradition est désormais instauré par Jacques II de Luxembourg et chaque année suivante, les budgets de la ville portent une dépense pour l’achat des biscuits et le paiement du carillonneur du beffroi qui sonne la cloche lors du jet de nieulles.

Dans les budgets de 1703 et 1704, il est fait mention du « versement de la somme de 12 florins 10 patars, payée à Guillaume Gillon pour les nieulles qu’il a livré pour le service de la ville à la foire d’icelle du noeuf de may de cette année mil sept cent et cinq, que Messieurs du magistrat jettent tous les ans pour attirer les paysans à venir dans ladite ville».

La fête se perpétue et devient une tradition. En 1606, elle est déplacée du mois du mai au mois de juin pour permettre aux marchands de se rendre au marché voisin de La Gorgue. Vers 1700, elle est de nouveau déplacée au mois de mai.

Maintes fois supprimée

En 1789, les troubles révolutionnaires empêchent son déroulement et il faut attendre 1800 pour qu’elle soit rétablie. En 1832, la fête est de nouveau supprimée en raison de l’épidémie de choléra qui frappe la cité. Elle n’est pas reconduite les années suivantes.

Au début du 20e siècle, la fête semble connaître une renaissance avec le déroulement d’une fête de la toile, pour honorer le commerce et l’industrie armentiérois. À cette occasion, une reine de la toile est élue et un cortège festif est organisé dans la ville. Mais la déclaration de guerre en 1914 et les 4 années de conflits qui s’en suivent sonnent le glas de cette fête éphémère.

Un premier retour en 1938

Après la Première Guerre mondiale, la ville est en ruines et il faut attendre 1934 pour achever la reconstruction des rues, habitations et bâtiments communaux. En 1938, pour relancer le commerce local, l’union commerciale interprofessionnelle d’Armentières, présidée par Edouard Beaudeux, Henri Puls et Antoine Debosque, à l’idée de renouer avec la tradition et de ressusciter la fête. La foire de mai ayant disparu, la fête a lieu les 10 et 11 septembre. À cette occasion, une reine du commerce est élue lors d’un bal. Des activités et animations sont organisées partout en ville : mâts de cocagne, course cycliste, concours d’élégance en tandem, concours de la clique des sapeurs pompiers, de la clique de la jeune garde et de la fanfare des Trompettes Dévoués, retraite aux flambeaux, défilé de chars, ballets artistiques dans la soirée, concert donné par la société Philharmonique, cortège folklorique de chars, couronnement de la Reine, jet de nieulles par la fenêtre de l’hôtel de Ville, feu d’artifice et baptême du géant Gambrinus. La fête est un succès et l’édition de l’année suivante est en préparation. Mais une fois de plus, la déclaration de guerre du 3 septembre 1939 replonge la fête dans l’oubli.

La renaissance en 1954

Il faut attendre 16 ans avant que la fête des Nieulles renaisse à l’initiative d’un nouveau comité présidé par Pierre Boidin. La fête se déroule les 11, 12, 13 septembre et est enrichie d’un cortège carnavalesque. Plus de 50 000 personnes participent aux 3 jours de festivités. Le succès ouvre alors la voie pour les futures éditions. Depuis la fête des nieulles fait partie du patrimoine local et devient un emblème de la ville.

En 2011, l’organisation de la fête, jusqu’alors tenue par le comité, est reprise par la municipalité. La fête des nieulles est de nouveau interrompue en 2020 et 2021 pour cause d’épidémie de Covid puis a repris son cours en 2022.

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